Transformer l’éducation, un prof à la fois – Entrevue avec Marius Bourgeoys - 2ème partie | E016

Partie 2 de notre conversation avec Marius Bourgeoys


L’école va mal, dit-on.
Mais si on arrêtait de blâmer uniquement le système?

Et si, au lieu d’attendre une réforme miracle, on commençait par se transformer nous-mêmes, comme adultes, comme parents, comme profs?


Dans cette deuxième partie de notre conversation avec Marius Bourgeoys, formateur, conférencier et ancien directeur d’école, on poursuit une réflexion essentielle :

👉 L’éducation ne changera pas sans un véritable changement de posture humaine.

Et au cœur de ce changement?

La mentalité de croissance.


Une suite naturelle… et nécessaire


La semaine dernière, Marius nous partageait sa vision du leadership éducatif.
Cette semaine, on plonge encore plus profondément dans ce qui nourrit (ou étouffe) la motivation des élèves et des enseignants.

C’est pas juste une suite.
C’est une évolution logique.

Parce que dès qu’on parle d’enseignement, on parle aussi de relation, d’effort, de regard porté sur l’autre.

Et donc… de transformation intérieure.


Mentalité fixe ou mentalité de croissance?


Tu connais peut-être les travaux de Carol Dweck.

Elle parle de deux façons de se voir :

  • Mentalité fixe : je suis né comme ça, je ne peux pas changer.
  • Mentalité de croissance : je peux évoluer avec l’effort, l’aide et les bonnes stratégies.

Dans une classe, la posture du prof fait toute la différence.

Quand un jeune pense que l’effort est un signe qu’il est “pas bon”, il se referme.
Quand un adulte l’aide à voir que l’effort, c’est ce qui le rapproche de ses capacités, il s’ouvre.


E + S + A = J’apprends

Marius nous partage une équation simple, mais puissante :

Effort + Stratégies + Aide = J’apprends

Cette formule, elle est aussi vraie pour l’élève que pour le prof.
Pour le parent.
Pour l’humain en quête de sens.

Parce que sans lien, aucune stratégie ne tient.
Et sans aide, l’effort devient lourd, voire impossible.

Apprendre, c’est pas juste une affaire de cerveau.
C’est une dynamique humaine.


Enseignants épuisés, mais encore pleins de feu

On le sait.
Les enseignants sont nombreux à vouloir quitter.
Pas par manque d’amour du métier.
Mais parce qu’ils sont essoufflés, mal soutenus, surchargés émotionnellement.

Ce qu’on propose ici, ce n’est pas de leur en demander plus.
C’est de leur offrir des outils de transformation intérieure.

Des espaces pour se connaître.
Des formations continues ancrées dans le réel.
Du soutien humain, pas juste administratif.

Un enseignant qui va bien, c’est un éducateur qui rayonne.
Et ça, ça change des vies.


Le rôle du parent : collaborer, pas contrôler

Tu es parent?

Alors tu le sais : on veut protéger nos enfants.
Mais parfois, à force de les surprotéger, on leur enlève la chance de découvrir leur propre force.


Marius partage une image forte :
L’enfant pris dans une structure de jeu, que le parent pourrait aider… mais qu’il choisit de laisser faire, sous son regard bienveillant.

Cette posture, c’est celle qu’on devrait adopter plus souvent.

Présence, mais pas ingérence.

Croire en son enfant, c’est pas le sauver.
C’est lui faire confiance.


Quand la note devient un miroir du parcours

Un autre point clé abordé dans cet épisode, c’est la place de la note.

Et si on arrêtait de s’identifier à un chiffre?

Et si la note devenait simplement le reflet d’un moment dans un parcours, et non une étiquette identitaire?

Quand on valorise l’effort, la stratégie, l’autonomie, on apprend à l’élève que c’est lui qui a le pouvoir.
Pas la note.
Lui.


Changer le système… de l’intérieur

On parle souvent de réforme de l’éducation.
Mais avant de vouloir tout changer… et si on changeait notre manière d’être en relation?

Ce que Marius, Robert et moi croyons profondément, c’est que l’école a besoin de présence humaine authentique.

Pas juste de nouvelles grilles d’évaluation.

Ce sont les adultes, par leur posture, qui créent un climat éducatif sain.
Ce sont eux qui ouvrent ou ferment des portes dans le cœur des jeunes.


L’éducation du futur? Une école du savoir-être

On le dit souvent : on enseigne ce qu’on est.

Et si, dans le parcours universitaire des futurs enseignants, on intégrait aussi des modules de croissance personnelle, de communication, de conscience émotionnelle?

Et si on arrêtait de croire que “faire un travail sur soi”, c’est juste une affaire de thérapeute?

Former des enseignants, c’est aussi former des humains en relation avec d’autres humains.


Une culture à réinventer… ensemble

L’épisode se termine sur une invitation.
À travailler ensemble, adultes derrière le rideau.

Parce que plus on se juge entre parents, profs, directions… plus on brise le lien.
Mais si on se choisit comme alliés, même imparfaits, même fatigués…
Alors on crée une vraie culture éducative de croissance.


En résumé

✅ La mentalité de croissance, c’est croire qu’on peut évoluer, peu importe son point de départ.
✅ L’élève (et l’enseignant!) a besoin de stratégies, d’aide et d’un lien de confiance.
✅ L’école ne peut pas être un lieu de performance si elle oublie l’humain.
✅ Le parent n’est pas un sauveur : il est un partenaire.
✅ Un prof qui se connaît, qui se sent soutenu, devient un leader inspirant.


Et toi, tu choisis quoi?

Tu choisis de rester figé dans les anciens modèles?

Ou tu choisis de devenir, toi aussi, un acteur du changement éducatif?

On t’invite à écouter l’épisode complet.
Et si ça te parle… partage-le.
Il y a sûrement un prof, un parent, un jeune adulte qui a besoin d’entendre ça.

Parce qu’au fond…
Chaque excuse peut devenir une opportunité.

Le Podcast Pod'excuse, animé par Robert Savoie et Geneviève Gagné

Deviens Membre VIP de Pod'Excuse

Abonnez-vous pour devenir membre VIP du podcast Pod'Excuse